Chambre 503. Dernier lieu d'un homme qui marche lentement vers la mort. À son chevet, sa fille. De mois en mois, elle assiste, impuissante, à la souffrance et à la dégradation physique de son père. À chaque visite, elle note dans un carnet ses échappées, ses petits oublis, comme ses beaux moments de lucidité, tapissés de souvenirs et d'éclats de rire. À l'image du voyage qui transforme les voyageurs, cette traversée du temps et de l'espace laisse ses empreintes tant chez celui qui se meurt que chez celle qui veille.
es retombées du désordre suivi de Trente-sept acres de solitude fait état d’une rupture amoureuse et du chemin à parcourir pour se retrouver entière. Dans la réalité physique et intime d’une brisure et de son lien, la poète séjourne seule, en cabane, sur un terrain boisé situé près de la rivière Petitcodiac. Le corps vieillissant, elle s’avance vers une nouvelle fragilité. À l’intérieur de la cage thoracique, un coeur qui veut. Le passage du temps mène à un abandon plus consenti, plus fervent. À une solitude plus grande, inévitablement douloureuse, souvent habitée, parfois lumineuse.